Dans le cadre du projet de résidences croisées 𝑳𝒆𝒔 𝑻𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔𝒆́𝒆𝒔, AdMare (Îles-de-la-Madeleine) et la Galerie Sans Nom (Moncton) accueillent, sur leurs territoires respectifs, les artistes Phanie Bernier et Mathieu Léger.
Au cours de leur résidence, nous partagerons sur nos réseaux sociaux le 𝑪𝒂𝒓𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝑻𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔𝒆́𝒆𝒔 des artistes pour vous permettre de suivre l’évolution de leur travail et de leurs réflexions.
PHANIE BERNIER (Îles-de-la-Madeleine, QC)
15 mars - 11 avril 2021
Cette résidence, sous forme d'enquête collaborative entre Moncton et les Îles-de-la-Madeleine, sera l'occasion pour l’artiste Phanie Bernier de questionner l'inaccessibilité des territoires éloignés en temps de pandémie. Des images glanées sur le Web et des photos prises par des collaborateurs·trices dans la ville de Moncton serviront de structure à l'élaboration d'œuvres picturales en dessin contemporain, en illustration virtuelle et en peinture.
Originaire du Bas-Saint-Laurent, Phanie Bernier vit et travaille aux Îles-de-la-Madeleine. Elle est détentrice d'un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'UQAM et est également formée en design graphique.
Artiste multidisciplinaire, elle puise son inspiration au travers des rencontres et des petits événements banals du quotidien. Ses sujets de prédilection sont le multiple, la texture, la série, l’absurde, les plantes, les êtres humains et la moisissure.
→ www.phaniebernier.com
→ www.instagram.com/phanie.bernier
MATHIEU LÉGER (Moncton, N.-B.)
8 mars - 30 avril 2021
Locum absentis
Un témoin se rend à un lieu sur le territoire des Îles-de-la-Madeleine ; substitut sensoriel pour l’artiste tentant de découvrir la vérité terrain (ground truth). Cette personne décrit les sensations : sons, arômes, couleurs, formes, textures, température, humidité, etc. La personne peut prendre une photo de référence, mais ne doit pas montrer celle-ci à l’artiste au début de l’échange. Le témoin envoie la description écrite par courriel. L’artiste utilisera ces observations pour créer une œuvre sur papier. La photo pourra être jumelée au dessin seulement après, permettant une comparaison entre l’œuvre produite et la description initiale du témoin. Cette proposition est une solution aux projets virtuels, une matière palpable, un objet qui sera un échange d’observations, de sens. L’exercice permettra également une expansion imaginaire d’un lieu, une solution aux images photographiques trop facilement accumulées, causant une restriction de notre imaginaire.
L’artiste espère créer une centaine de dessins lors de la résidence.
Locum absentis : le lieu de celui qui est absent, ou le lieu de la chose qui est absente.
Mathieu Léger est né dans les provinces maritimes du Canada. Artiste-en-résidence en série, il a participé à plus de 70 résidences d’artiste. Ses projets incarnent des idées autour de la nature sauvage, le temps géologique, en examinant les procédés du monde naturel. Tentant d’appréhender le temps et l’espace, ses projets se concrétisent sous forme de performance, dessin, photographie et installation. Léger médite sur plusieurs projets à long terme, où il scrute les aspects physiques de la conscience spatiale à travers la performance, l’image et le son. Il se partage entre des pays lointains et Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada).
→ www.mathieuleger.ca
→ vimeo.com/user7354518
→ Médias sociaux : @MLegerArt